Opération recrutement

Cela faisait quelques jours que je m'étais rendu dans ce village. Un hameau qui se disait être un lieu de non-droit, où les crapules, brigands et par moment des déserteurs de grandes nations se retrouvaient. Lorsque cette information m'était parvenu, il était clair que c'était l'endroit idéal pour commencer à trouver du monde pour mon projet. Malheureusement, depuis ces derniers jours, je n'avais rencontré que de faible personne, ou trop idiot pour pouvoir suivre des plans dans l'ombre. Les bourrins n'étaient en aucun cas une de mes recherches... Du moins pour le moment. Ce genre de personne serait utile pour en faire des appâts lorsque mes desseins seront plus élaborés.

J'avais, en revanche pris le temps de me réapprovisionner en vivre et en eau pour poursuivre mes recherches dans d'autres lieus. J'avais entendu parler d'une petite civilisation cachée sous terre qui se haïssait les nations, mais sans réelle confirmation. Ce patelin était quand même surprenant. Les chefs s’affairaient à construire de haute tour, toujours plus haute les unes que les autres et se modernisaient. Chose étonnante, car à ma connaissance, les Supérieurs de ce village n'avaient aucun soutien extérieur. Ame, c'était le nom de ce hameau sans cesse sous le déluge de trombes d'eau, comme si la pluie se réunissait à cet endroit du monde. D'ailleurs, d'après l'historique, fût un temps ou les alentours étaient verdoyante, mais à ce jour, l'eau recouvrait une immense partie des abords de cette civilisation. En soit c'était un bon moyen de défense et c'est à cette idée que mon esprit fut pris d'une idée. Et si cette pluie incessante était l’œuvre d'une personne ?

Aujourd'hui était mon dernier jour de visite. Visite décevante. Avant de partir vers de nouvelles contrées, je décidais de m'octroyer un bon repas dans un bar-restaurant. Des petits bouis-bouis comme celui-ci étaient très courant dans les fondations de ce milieu pluvieux. En rentrant à l'intérieur, je remarquais une douce chaleur qui émanait de plusieurs sortes de porte-manteau à branche telle des arbres. Sûrement pour aider à faire sécher les vestes. Retirant ma veste blanc neige, je la pendais avec les autres parapluies, vestes, parka, etc. Afin qu'elle sèche le temps de mon dîner. Mon pantalon bleu marine était trempé des mollets au pied, tandis que mon t-shirt blanc cassé légèrement décolleté était à peine humide. La pluie, son humidité s'infiltrait vraiment partout. À ma ceinture, mes senbons et une lame très fine comme une longue aiguille. Une sorte de mini-rapière qui se dissimulait facilement sous une veste.

Je détachais ma longue chevelure blonde, et je ressentais certains regards attisés par la curiosité ou par d'autres envies moins avouable. En me dirigeant vers le comptoir, je sentais une pression de chakra non loin de moi. Peut-être avais-je enfin trouvé la raison de ma venue ici ? Je sentis une main se poser sur mon épaule, tout en entendant très proche de mon oreille une question qui me fît réagir instinctivement. La personne savait comment je me nommais et en plus avec un ordre de la suivre.
Je me saisis de sa main pour la repousser et me retournai en un éclair, un senbon positionné juste au niveau de la carotide.


Personne autour n'avait remarqué la situation. De loin, l'inconnu encapuchonné et moi-même semblait être deux personnes qui s'enlaçaient à moitié. Je ne savais pas si j'avais la puissance nécessaire pour le vaincre, si les choses tournaient mal, mais je ne pouvais laisser un étranger m'accoster, me nommer qui plus est, sans même réagir. C'était une potentielle menace. Son visage, je n'arrivais pas à le décerner sous son capuchon, ce qui indiquait qu'il cherchait clairement à rester dans l'ombre. De ma main libre, je la posais en prévision sur la poignée de l'aiguille allongé afin de pouvoir rétorquer au moindre signe d'hostilité. Tous mes sens étaient en alerte sur lui, mais aussi sur les clients. Même s'il se montrait seul, il n'était pas impossible que certains des clients soit de son groupe.


Un serveur était arrivé.
Mon visage rude et déterminé par la hargne envers cette personne menacé de mon senbon changea aussitôt pour un minois plus jovial, ainsi que ma voix devenu plus angélique et charmeuse à l'inverse du ton brut employé pour le Capuchon.


Je terminais ma phrase avec un sourire enjôleur. Dès lors où le serveur s'empressa de repartir à ses obligations, le visage sévère reprit aussitôt le dessus afin de bien faire comprendre à mon interlocuteur que je ne rigolais pas.

Sans voir ce qu'il venait de se produire, mon interlocuteur s'était évadé de ma menace et je le voyais se diriger vers la sortie. Mon repas allait devoir attendre. Je m'empressais de récupérer ma veste encore humide, pour me mettre en chasse de cet énergumène. La pluie s'effondrait sur la tôle, le sol, donnant un bruit sourd à la rue. Il continuait à marcher sans même prêter attention à l'environnement ou même à moi. Je remarquais que le chakra que j'avais ressenti émanait bien de lui. Ma vigilance augmentait encore plus, mais je décidais quand même de le suivre. Il savait qui j'étais et il était impossible que je le laisse partir sans comprendre le pourquoi du comment, ou à défaut de l'éliminer. Il s'arrêta au coin d'une ruelle et y entra. Il faisait sombre, mais la pluie était moins abondante grâce aux bandes de tissu tirer entre les murs dans les hauteurs des deux bâtiments. Il s'était arrêté et s'était retourné pour me faire face.


Ma patience relativement élevée en général se faisait très courte pour une fois en vue de la situation. J'étais prête à la moindre réaction agressive.

Il était vrai que je n'avais rien remarqué de la façon dont il s'était échappé de ma menace, mais de là à ce que ce soit d'une simplicité telle, je n'y croyais pas. Il y avait sûrement quelque chose là-dessous. J'avais entendu parler de certaine personne pouvant manipuler l'espace, comme pour faire des « trous de verre » , et je penchais plus sur cette hypothèse. Il me faudrait le savoir avant d'envoyer le moindre assaut, si cela était nécessaire. Dans ces paroles, un nom m'interpella particulièrement, nom qui m'avait fait monter la colère de manière très rapidement.
Comment pouvait-il savoir des choses à mon sujet ? Des choses dont je ne parlais jamais. Comment connaissait-il l’existence de ma défunte Miko ? Cet homme était bien énigmatique, ou alors il bluffait.

Je l'observais et je remarquais qu'il portait un bandeau comme certain shinobi que j'avais pu rencontrer il y a peu. Mais, lui, le sien était nettement rayé au niveau du sigle de son village. Un déserteur... Alors la menace devenait plus présente, surtout lorsque je ressentis une pression plus intense émanant de son chakra. Bon sang, il avait une forte quantité et assez puissant. Néanmoins, si les choses tournaient mal, je n'irais pas de main morte, quitte même à utilisé certaines techniques pouvant détruire toute une partie de ce village de non-droit.

Il continuait de sortir ses phrases, comme insouciant de la situation actuelle. L'homme brun qui me faisait face avoua que c'était son village qui avait manigancer la mort de Miko et que tout avait été programmé depuis le début. Je restais là, à réfléchir, me repassant cette scène qui me blessait chaque nuit de la revisionner, mais quelque chose me dérangeait. Il poursuivit.


Ainsi donc, son nom, si tenter qu'il soit vrai était Masato Shinji. En soit, nous avions plus ou moins le même but. Et puis... cette demande était ceux pourquoi j'étais présente dans ce lieu pluvieux.


Je reprenais ma respiration, la colère montait d'avantage. La pluie s'intensifiait, le bruit environnant ne cessait d'augmenter. Vraiment, cet endroit était invivable, même si c'était une aubaine pour les gens comme moi qui utilisait le suiton. Peut-être était-ce pour ça d'ailleurs ?


Je reprenais mon souffle, la pensée de cette vision m'avais apaisé un peu. La colère redescendait lentement. Miko avait été là pour me rendre meilleure et croyait en moi. Les montés de rage, elle n'aimait pas ça. Surtout que j'étais plus forte lorsque le calme m'envahissait. La rage me faisait perdre ma réflexion pour un côté bestial et en quête de sang.

Je lançais un senbon qui passa à quelques centimètres du visage du Shinji pour se planter dans le mur. Transperçant une grenouille qui se trouvait sur une boite en bois.

En baragouinant légèrement.

Le vent se mettait à souffler. Les toiles, au-dessus, dansaient et claquaient à la guise des bourrasques. Heureusement, la pluie n'était pas devenue cinglante grâce à la protection des murs de chaque côté de cette ruelle devenant de plus en plus exiguë à cause de cette situation complexe.

J'écoutais ce que cet homme me racontait au sujet de son frère, de ses souffrances, mais aussi sur un nombre assez important de maîtrises. Il avait pas mal de puissance qui pouvait être utilisé de manière diverse, mais aussi qui permettait de palier à de nombreuses situations. J'étais forte, mais je commençais à croire qu'à côté de lui, j'étais bien loin de faire le poids. Du moins, en restant sur des jutsu plutôt basique, seule ma technique la plus puissante pourrait à la rigueur me faire tenir face à lui.

À la fin de son récit, ce dernier révéla quatre espions du grand manitou de ce lieu pluvieux, l'un d'eux sortant juste à côté de moi, lame sortie et fendant l'air dans ma direction. D'un geste rapide, ma rapière était dégainée bloquant le coup. Un pas en arrière, je me saisis de deux senbon que je lançais dans sa direction et qui se plantèrent dans les deux cuisses. Réduisant sa faculté de déplacement. Rapidement, il tenta de faire des mudras pour m'envoyer un jutsu, mais trop lent. En effet, avec ma rapière, je la plantai dans le ventre le faisant stopper par la douleur occasionné. Moi debout, lui à genoux, mon geste vif planta la moitié de ma lame dans son crâne le traversant de part en part. Se couchant au sol sans vie, le liquide rouge ruisselant parmi l'eau qui s'écoulait dans la ruelle. Du menu fretin, mais qui permettait d'affirmer que nous étions surveillés.

Je me retournais vers l'homme à la capuche et me rendis compte que ces trois adversaires étaient dans le même état sans vie que le mien. C'était rapide à classer.


Je me dirigeais vers le mort au crâne ouvert pour récupérer un objet que j'avais remarqué. Une sorte de sigle que les forces armées de ce village avaient sur eux pour montrer leur soutien aux dirigeants.


Au fond de la ruelle, on pouvait percevoir comme un mouvement de liquide. L'immense étendu d'eau qui entourait cette ville était juste à côté. Je me saisis d'un corps, puis d'un autre afin de les traîner vers ce rivage bétonné. Un corps sans vie est un poids mort et dans l'eau, il finira au fond sans que personne ne puisse le savoir.
Devant l'étendue agitée, je laissais couler les deux corps qui disparaissaient peu à peu, sans laisser une seule trace. Le sang des morts se mélangeait avec l'eau et s'échappait par les canalisations.


Je le regardais fixement, la pluie battant encore plus à cet endroit. Le vent se prenait dans mes cheveux les faisant volés à leur guise. La chevelure d'or voletant comme un millier de serpents agressif près à bondir sur une proie mille fois plus grosse qu'eux.

L'homme qui me faisait face me donna un habit assez spécifique, une sorte de cape aussi noir que la nuit et parsemé de nuage rouge. Une tenue pas très saillante qui ne représentait pas mon accoutrement habituel. Je l'enfilais, mais certaines modifications allaient être faites, si bien que je me saisis d'une cordelette pour en faire une ceinture et souligné la taille. En même temps, il me confia un bandeau qui était un signe plus flagrant que ce que j'avais récupéré, pour montrer l'adhésion aux forces d'Ame. Une chose qui serait fortement utile si je devais m'infiltrer dans des sphères militaires de ce village.

Shinji m'indiquait que je recevrais Nibi à condition que je survive à certains événements dans un futur proche. Apparemment, des choses étaient en cours d’exécution et pas des moindres. Il me prit la main et sans comprendre, je me retrouvais à côté de lui dans un endroit tout autre que la ruelle, si bien qu'on pouvait voir le village à quelques lieux de notre point de chute. Une nausée venait me saisir, je n'étais pas habituée à faire des déplacements tels que celui-ci. Avant de partir, l'homme à la capuche me confia la mission d'aller à la rencontre d'un certain Kakuzu au pays de la cascade et de le recruter. Un nouveau voyage dans un endroit que je ne connaissais pas. S'il cherchait des alliés puissant, il ne faisait aucun doute que cette personne pouvait être potentiellement dangereuse.
Il disparut. Quant à moi, je me mis en marche vers cette nouvelle destination et vers cette nouvelle puissance mondiale.