Direction : le pays de l'eau.

par **Yokai Yumi** Dim 8 Déc - 14:10

Cela faisait quelques jours que Kakuzu, le nouvel associé, et moi-même marchions direction du pays de l'eau. Je ne savais pas vraiment les raisons de notre voyage là-bas, mais une chose était sûre, ce ne serait pas pour des vacances. Mon instinct était agité et il ne se trompait que très rarement. Kakuzu ne cessait de me poser des questions sur l'organisation, sur les motivations et le but de notre projet. J'essayais d'y répondre du mieux que je le pouvais, car je ne connaissais pas toutes les informations. C'était vrai, je n'avais que peu d'élément dans cette histoire. Lorsque je verrais Shinji, il me faudrait avoir une conversation avec lui pour éclaircir pas mal de point obscur.

Le soleil couvert et la brise fraîche s'engouffrait sous ma tunique akatsukienne, une agréable sensation. Sur le chemin, nous nous rendions dans différents villages pour nous nourrir. Mais dans un souci de discrétion, j'ordonnais à Kakuzu de retirer la tenue aux nuages rouge afin de ne pas nous faire repérer. Nous devions nous montrer discrets. Même si l'organisation n'était pas encore connue du monde, nous n'étions pas à l'abri de nous faire repérer et que l'information soit transmise. Surtout que mon partenaire n'était physiquement pas très « passe-partout » et connu de certains peuples. Pour ma part, je savais que je n'avais pas à craindre que l'on me reconnaisse étant donné que j'étais comme un fantôme parmi les êtres vivants. La route était longue, et soporifique. C'était à mon tour d'en savoir plus sur mon subordonné. Je ne savais pas s'il y avait une hiérarchie, hormis Shinji qui chapeaute l'organisation. Je me disais simplement que de part mon entrée avant lui au sein de l'Akatsuki, il était normal que je sois son supérieur.

-Kakuzu. Qu'elles sont les raisons pour lesquelles tu veux avoir une grosse quantité d'argent ? Je comprends que cela puisse aider pour de nombreuses choses, mais de-là à en faire une fixation, cela m'échappe.

Il me regardait pendant un moment sans prononcer un seul mot, puis prit la parole.

-Je n'ai pas à te répondre, sache juste que j'en ai besoin. C'est tout ce qu'il y a à savoir. Et cesse de me poser des questions personnelles. Je pourrais le prendre très mal. Et puis que je sache, je ne t'en pose pas. Nous sommes associés pour un projet commun, mais ma raison d'être ne te regarde pas.

Décidément, il n'allait pas être facile d'en savoir d'avantage à son sujet. Il voulait donc en rester à de simples relations de collègue. Soit... peut-être qu'avec le temps, les choses changeront. Cela faisait que quelques jours que nous avions pris la route ensemble et la relation de confiance ne se fait pas en quelques jours.

-D'accord, comme tu voudras. En revanche, pour le bien du projet et de surtout de notre duo, j'aimerais savoir ce que tu emploies comme technique. S'il faut que j'élabore une stratégie, il me faut savoir tes compétences. Avoir une lacune comme celle-ci dans un groupe est passablement un risque de commettre des impairs désastreux.

Il poussa un souffle, comme si la question le gonflait. Néanmoins, il me répondit qu'il n'utilisait que du jutsu élémentaire sans préciser plus. Kakuzu me demanda à son tour à quoi consistait ma puissance. Étant donné qu'il avait été vague, j'en ferais de même.

-Pour ma part, j'emploie le suiton, mais pas seulement. Disons que je suis l'héritière d'un kekkai genkai très peu connu. Peut-être que tu le verras dans un avenir plus ou moins proche. Mais sache que peu de monde en connaît les faiblesses et la puissance de ce don familiale. D'autre part, je suis capable d'utiliser l'iroujutsu, ce qui va permettre de soigner les alliés, mais aussi de jouer avec le poison. Autant dire que je suis une vraie peste noire si je m'y mets vraiment.

Il me regardait comme s'il venait de comprendre quelques choses qu'il s'empressa d'annoncer.

-C'est pour cela que tu as été intégré ? Comme tu me l'as dit, tu es inconnu de ce monde. Tu peux utiliser le poison pour empoisonner les gens, et même des lames. Tu es la mort qui arrive d'on ne sait où. Je comprends mieux. Mais est ce que cela suffira pour des guerres ouvertes. À moins que ton hérédité soit assez puissante pour combler le manque d'affinité.

Un sourire venait élargir légèrement mes lèvres. Il avait compris que je pouvais m'infiltrer où je le souhaitais et assassiner dans l'ombre. Il n'était pas bête, c'était une bonne chose. Avec un regard malicieux, mes yeux échangèrent avec les siens une impression de semblant de complicité. Peut-être qu'une entente entre nous sera possible après-tout.
La frontière du pays de l'eau se faisait voir, et nous allions passer par une porte dérobée pour nous infiltrer et rejoindre le lieu de rendez-vous. Nous trouvions une embarcation d'un petit pêcheur solitaire qui nous permettrais de prendre la mer.